Silence lumineux

Dans cette performance de tissu aérien, le noir devient point de départ. Rien n’est tout à fait visible, tout se devine. C’est une nouvelle manière de regarder, de percevoir. Le corps explore, lentement, douloureusement, son propre envol. Suspendu entre la chute et l’ascension, il hésite, se replie, résiste à l’appel du vide.
Peu à peu, des lampes frontales s’allument — fixées au tissu, accrochées au corps. Mais elles ne révèlent pas : elles esquissent, fragmentent, effleurent. Leur éclat brouille les repères, transforme l’espace en un paysage mouvant, instable, peuplé d’ombres.
Le corps dialogue avec ce silence lumineux. Il l’apprivoise, le fuit, s’y fond. Jusqu’à devenir lui-même lumière.

Location : Hal 3